Franklin Azzi Architecture

GRAND PALAIS ETUDE SUR LES CIRCULATIONS VERTICALES . PARIS


Franklin Azzi Architecture

Les Champs Elysées, la Seine et le pont Alexandre III, le Grand Palais.
Sur l’axe républicain, entre les Invalides et le Palais de l’Elysée, le Palais des Beaux-arts réalisé pour l’exposition universelle de 1900 par Louis Louvet, Henri-Adolphe Deglane, Albert-Théophile Thomas et sous la conduite de Charles Girault, est aujourd’hui devenu le Grand Palais des Champs Elysées, monument emblématique de la capitale, lieu incontournable de nombreux événements artistiques et culturels majeurs.
Réhabilité par Alain-Charles Perrot, Architecte en Chef des Monuments Historiques de la Ville de Paris, le Grand Palais est entré pleinement dans le 21e siècle lors de sa réouverture en 2005 après dix années de fermeture au public de la Nef.










L’enjeu de cette consultation, au-delà d’un inventaire à la Prévert - sept ascenseurs, sept escaliers, deux monte-charges, huit blocs sanitaires, six issues de secours, huit élévateurs - cet enjeu est à nos yeux celui de la construction d’une identité affirmée, soutenue par le schéma directeur et la reconquête de nouveaux espaces tels le salon d’honneur ou les rotondes aujourd’hui peu exploitées.

Notre proposition concourt à cette ambition à travers un projet unitaire et formellement intelligible. Sans romantisme ni mélancolie affectée, les aménagements proposés, d’une écriture contemporaine, participent à composer une lecture évidente des différents espaces, tout en répondant bien entendu à une parfaite accessibilité. Loin d'un objet formel ou d'une ingénierie complexe, les architectures projetées s’inscrivent avec une certaine déférence dans l’enveloppe historique, la contrariant le moins possible et la valorisant par dissemblance tout en conservant une grande réversibilité.

Monument créé par l'ingéniosité, l'innovation, l'industrie et l'efficacité à travers notamment l’utilisation d’un procédé révolutionnaire à la fin du XIXe siècle, le béton armé, le Grand Palais verra à travers ces aménagements l’écriture d’une nouvelle page de son histoire. Au-delà des principes architecturaux décrits dans la note ci-après, notre intention s’est d’abord portée sur la lisibilité des opérations, lisibilité retrouvée par la symétrie et l’unité. Symétrie des interventions dans la Nef, issues de secours, élévateurs, blocs sanitaires.
Unité qui n’est pas l’uniformité, mais plutôt une certaine sensibilité mélodieuse notamment par l’usage d’un béton du 21e siècle en structure et parements, comme un hommage à un certain François Hennebique.

En réponse à une question complexe et délicate, l'architecture s’engage, s‘emploie à révéler la qualité des lieux, prend les risques mesurés et nécessaires, s'invite comme un trait d’union entre les époques, les espaces et les usages. Elle génère des flux, des situations, offre des moments calmes et confortables, invente des usages tout en conservant la plus grande flexibilité. Loin d’être aphone, le projet s’adresse aux visiteurs. Sans hurler ni gesticuler, avec une certaine eurythmie, il révèle l’harmonie d’un contre-temps, d’une syncope, une petite croche sur la partition du Grand Palais.


L'âme veut l'unité, parce qu'elle veut, avant tout, que ce qu'on lui présente à voir ou à entendre soit clair et distinct, parce que la confusion est pour elle, un sujet de peine. La simplicité qui accompagne l'unité est ce qui lui rend facile l'action de voir, de comparer, et de juger. Mais cela signifie-t-il que l'âme ne demande, par exemple, à la peinture que des figures rangées sur une ligne droite, à l'architecture qu'une façade sans division et sans détails, à l'art de la parole qu'un discours sans mouvements, à l'art du chant que des accords à l'unisson, au poète qu'un drame sans action, des récits sans fiction, des compositions sans épisodes? Non sans doute.

Quatremère de Quincy, Dictionnaire historique d’architecture, Paris, 1832.

Concours : non retenu
client : Etablissement public du Grand Palais des Champs Elysées
architecte : Franklin Azzi Architecture associé à Paul Armand Grether
acousticien : Jean Paul Lamoureux
bureau d'etude structure : cotec
Eclairagiste : Vincent Thiesson
superficie : 4200 m²
coût : 5M euros
date de début d’étude : juin 2009
activité : noyaux de circulation verticaux et sanitaires
emplacement : Grand Palais Paris



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