fmau . VTA

Europan 11 . AIGLE


fmau . VTA . architects:  Frédéric MARTINET Arquitecto . Vincent TRARIEUX Arquitecto . engineers: Arnaud FAUCHER Officina AJI . Julien BARGUE Oficina AJI . student: Simon PORTELAS  

Blanche
We all need a place for nothing. A beautiful place, well built, permanent and changeable, generous and mysterious. Two thousand four hundred square meters of white marble and softness.









Aigle is a city of 8757 inhabitants. The evaluation investigation of the city’s picture has reached that « from the point of view of its inhabitants, the city of Aigle doesn’t suffer of any serious problem related to the quality of its infrastructures.» Indeed with a major rail network, a direct connection to freeway and many urban and territorial studies in process, the development of the city is planned on a permanent basis. The supply in services, accommodations, and equipments is very satisfactory. And the impressive landscape of vineyards and mountains definitely make the city attractive. However, the same study also states that « Aigle lacks of conviviality. It suffers a serious image lack related to its creativity and also to the received poverty of its cultural events and infrastructures. The city centre is suffering. »


We liberate the space between the Moulin Neuf and the church to build a place highly strategic in the memories of Aigle and to offer a new face-to-face between the two structures. The « rue de la Gare » and « rue du Midi » are linked. Each end marks out a stop of the Aigle-Leysin train. A large layout made of marble of Carrare, with a scrubbed finishing, covers up the floor. Five objects also made of marble (smooth finishing) complete the device : a triangular colonnade, a revolving door, a footbridge, a perforated wall and a staircase. We do not give them any function nor use. The silhouettes are a reminder of old sensations, a familiar and benevolent impression. These urban figures, installed very precisely with each other, accompany at the same time the surrounding buildings : the colonnade and the church, the staircase and the south pinion of the Moulin Neuf, the perforated wall and the garden of the house with green shutters, the footbridge and the arches of the yellow building located rue de la Gare, the revolving door and the east front of the Moulin Neuf. The whole doesn’t stand for a program in particular, but becomes the support of an influence with a permanent renewal.


The rainwater fills in every month a reserve softly slopping. A «auget» flush hidden under the footbridge regulates the level according the place’s use. No gutter, no drain. No cast-iron piece nor device of underground draining. Only marble and a water with a controlled flow, a support for new activities. The streaming water of the church’s square are collected in a superficial way in a buffer tank with helophytes.
On the rest of the marble, the scrubbed finishing makes it deliberately porous. With time and the sun orientation, the lichens and mosses colonize the floor, redraw the contours of the space. White in the sunny places, the stone becomes gray, brown, green in the sheltered places.


1 Evaluation de l’image de la ville d’Aigle, Haute école de gestion ARC, et Heig-Vd, Sous la direction de Dr Nicolas Babey. Janvier 2010
2 Proposition d’un concept multimodal de déplacements à l’échelle de la ville d’Aigle, Transitec, juin 2010, Requalification du centre d’aigle, Rodolphe Luscher, Mars 2010
Projet d’agglomération du Chablais, Team +, Mars 2011
3 Projet de logements « sous le bourg », remporté par LEMANARC SA. Décembre 2010








Blanche

On a tous besoin d’un lieu pour rien. Un lieu beau, bien construit, permanent et changeant, généreux et mystérieux. Deux mille quatre cents mètres carrés de marbre blanc et velouté. Cinq objets, une réserve d’eau et une noue.

Aigle compte 8757 habitants. L’enquête d’évaluation de l’image de la ville1 conclut que « du point de vue de ses habitants, la ville d’Aigle ne souffre d’aucun problème grave touchant à la qualité de ses infrastructures ». Et pour cause. Avec un nœud ferroviaire majeur, une connexion directe à l’autoroute, et plusieurs études urbaines et territoriales en cours2, le développement de la ville est projeté durablement. L’offre des services, de logements3, d’équipements est très satisfaisante. Et l’impressionnant paysage de vignes et de montagne achève de rendre la ville désirable. La même enquête explique néanmoins qu’ « Aigle est […] en manque de convivialité. Elle souffre d’un sérieux déficit d’image quant à sa créativité ainsi qu’à la pauvreté perçue des événements ou infrastructures culturels. Elle a enfin mal en son centre-ville. »

Nous libérons l’espace entre le Moulin Neuf et l’église pour en faire un lieu hautement stratégique de la mémoire d’Aigle et offrir un vis-à-vis inédit entre les deux bâtiments. La rue de la Gare et la rue du Midi sont reliées. Chaque extrémité marque un arrêt du train Aigle-Leysin. Un vaste calepinage en marbre de Carrare, en finition frottée, recouvre le sol. Cinq objets, également en marbre (finition adoucie) complètent le dispositif : une colonnade triangulaire, une porte pivotante, une passerelle, un mur perforé, et un escalier. Nous ne leur attribuons aucune fonction, aucun usage. Leur silhouette fait appel à des sensations anciennes, une impression familière et bienveillante. Ces figures urbaines, implantées très précisément entre elles, accompagnent dans un même temps les bâtiments environnants : la colonnade et l’église, l’escalier et le pignon sud du Moulin Neuf, le mur perforé et le jardin de la maison aux volets verts, la passerelle et les arches du bâtiment jaune rue de la Gare, la porte pivotante et la façade est du Moulin Neuf. L’ensemble n’indique aucun programme particulier, mais devient le support d’une aménité au renouvellement permanent.

L’eau de pluie remplit tous les mois une réserve en pente douce. Une chasse à auget dissimulée sous la passerelle régule le niveau en fonction de l’utilisation de la place. Ni avaloir, ni grille. Aucune pièce de fonte ni dispositif d’évacuation souterrain. Seulement du marbre et une eau à la stagnation contrôlée, support de nouvelles activités. Les eaux de ruissellement du parvis de l’église sont collectées de façon superficielle dans une noue à hélophytes. Sur le reste du marbre, le traitement frotté de la pierre le rend volontairement poreux. Au fil du temps et de l’orientation solaire, les lichens et mousses colonisent le sol, redessinent les contours de l’espace. Blanche dans les lieux ensoleillés, la pierre devient grise, brune, verte dans les coins abrités.


1 Evaluation de l’image de la ville d’Aigle, Haute école de gestion ARC, et Heig-Vd, Sous la direction de Dr Nicolas Babey. Janvier 2010
2 Proposition d’un concept multimodal de déplacements à l’échelle de la ville d’Aigle, Transitec, juin 2010, Requalification du centre d’aigle, Rodolphe Luscher, Mars 2010
Projet d’agglomération du Chablais, Team +, Mars 2011
3 Projet de logements « sous le bourg », remporté par LEMANARC SA. Décembre 2010



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