Centre Pompidou Mobile . Paris
source: Thomas Raynaud . Berger&Berger
36 Antichambres, la grille comme source de variabilité.
Il ne s’agit pas ici avec la grille de simplement optimiser la composition en une économie schématique de l’espace, mais d’affirmer sa validité et sa continuité indépendamment des programmes et des fonctions. La grille ici ne s’impose pas comme un élément constructif, mais comme l’expression formelle d’une extension spatiale. Notre projet pour la structure mobile itinérante est celui d’une structure sans centre, ni hiérarchie, sans périphérie. Ses limites sont celles que définit le programme. Notre projet est celui d’un espace abstrait, neutre, dégagé de toute connotation iconographique. Il est un espace géométrique qui ne tente pas d’établir une relation anecdotique et figurative au paysage, mais bien plutôt d’enrichir cette grille des qualités physiques et climatiques des différents lieux où il sera installé au gré des saisons. Une architectonique abstraite où l’espace n’est plus qu’une disponibilité d’usages. La rationalisation des espaces et son économie assigne le projet architectural à une forme minimum.
Si la grille est plus prégnante que jamais dans les projets de Superstudio, elle devient ici l’outil efficace d’une délocalisation généralisée. Une «architecture indifférente» qui garantit techniquement un confort et des ambiances variées en mutation. La grille accepte et s’enrichit ici des logiques des expositions et des scénographies. Paradoxalement elle repousse toute idée d’un espace uniforme et s’écarte de la tentation de la figuration et du symbolique. Il s’agit ici de produire une nouveau paysage muséal. Une structure a-figurative qui devient le lieu de production d’une multiplicité de scénarios, générés par une infinité d’ambiances. Une architecture a-représentative qui ne cherche pas à produire au préalable du signe mais qui pourra de façon ultime en devenir un. Un espace capable de dissoudre le naturel et l’artificiel, la forme, la fonction en autant de variations qualitatives susceptibles de laisser émerger de multiples usages et interprétations scénographiques. Une architecture hors de tout formalisme, de toute expression subjective. Une écriture architecturale qui déploie toutes les possibilités d’articulation d’espaces identiques quantitativement (6x6m) mais uniques qualitativement (lumière, volumétrie, température...) La grille n’est pas ici seulement le moyen d’optimiser fonctionnellement les espaces, mais aussi de laisser émerger des ruptures, des vides, des espaces a-fonctionnels, des cheminements, des scénographies inattendues et finalement des usages imprévisibles du musée mobile. Ce projet est littéralement la production d’une infinité de qualités spatiales, sans totalement préjuger de leur valeur programmatique. Il est la mise en abîme du musée, il y a autant de musées que de pièces. Le musée mobile n’est plus un simple musée mais un ensemble de musées. La perte de toute extériorité référentielle, de point de fuite, mène paradoxalement à une indétermination du musée, du programme et du territoire, portée par une extensibilité qui est ouverte au climat fluctuant local. Ce qui nous importe ici c’est cette quête de variabilité et non de modularité. Une architecture conçue comme une architecture de la relation, dégagée de toute distance, de toute autorité d’une représentation. La grille acquiert ici un nouveau statut, elle est l’outil d’une extension qualitative. Un outil de décomposition et de recomposition.
36 Antichambres, la grille comme source de variabilité.
Il ne s’agit pas ici avec la grille de simplement optimiser la composition en une économie schématique de l’espace, mais d’affirmer sa validité et sa continuité indépendamment des programmes et des fonctions. La grille ici ne s’impose pas comme un élément constructif, mais comme l’expression formelle d’une extension spatiale. Notre projet pour la structure mobile itinérante est celui d’une structure sans centre, ni hiérarchie, sans périphérie. Ses limites sont celles que définit le programme. Notre projet est celui d’un espace abstrait, neutre, dégagé de toute connotation iconographique. Il est un espace géométrique qui ne tente pas d’établir une relation anecdotique et figurative au paysage, mais bien plutôt d’enrichir cette grille des qualités physiques et climatiques des différents lieux où il sera installé au gré des saisons. Une architectonique abstraite où l’espace n’est plus qu’une disponibilité d’usages. La rationalisation des espaces et son économie assigne le projet architectural à une forme minimum.
Si la grille est plus prégnante que jamais dans les projets de Superstudio, elle devient ici l’outil efficace d’une délocalisation généralisée. Une «architecture indifférente» qui garantit techniquement un confort et des ambiances variées en mutation. La grille accepte et s’enrichit ici des logiques des expositions et des scénographies. Paradoxalement elle repousse toute idée d’un espace uniforme et s’écarte de la tentation de la figuration et du symbolique. Il s’agit ici de produire une nouveau paysage muséal. Une structure a-figurative qui devient le lieu de production d’une multiplicité de scénarios, générés par une infinité d’ambiances. Une architecture a-représentative qui ne cherche pas à produire au préalable du signe mais qui pourra de façon ultime en devenir un. Un espace capable de dissoudre le naturel et l’artificiel, la forme, la fonction en autant de variations qualitatives susceptibles de laisser émerger de multiples usages et interprétations scénographiques. Une architecture hors de tout formalisme, de toute expression subjective. Une écriture architecturale qui déploie toutes les possibilités d’articulation d’espaces identiques quantitativement (6x6m) mais uniques qualitativement (lumière, volumétrie, température...) La grille n’est pas ici seulement le moyen d’optimiser fonctionnellement les espaces, mais aussi de laisser émerger des ruptures, des vides, des espaces a-fonctionnels, des cheminements, des scénographies inattendues et finalement des usages imprévisibles du musée mobile. Ce projet est littéralement la production d’une infinité de qualités spatiales, sans totalement préjuger de leur valeur programmatique. Il est la mise en abîme du musée, il y a autant de musées que de pièces. Le musée mobile n’est plus un simple musée mais un ensemble de musées. La perte de toute extériorité référentielle, de point de fuite, mène paradoxalement à une indétermination du musée, du programme et du territoire, portée par une extensibilité qui est ouverte au climat fluctuant local. Ce qui nous importe ici c’est cette quête de variabilité et non de modularité. Une architecture conçue comme une architecture de la relation, dégagée de toute distance, de toute autorité d’une représentation. La grille acquiert ici un nouveau statut, elle est l’outil d’une extension qualitative. Un outil de décomposition et de recomposition.
3 comentarios :
amazing. simple, easy.
so beauty
Vouloir se détacher du formalisme quand le projet ne s'en affranchi pas du tout, le thème formel, plastique, des volumes plein/vide à une hauteur différente va bien au delà de la simple grille, et tant mieux !
Mais assumez !
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